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Ce musée est situé au 60 rue Réaumur à Paris 3°
Le Musée des arts et métiers est un musée des sciences et des technologies, du Conservatoire National des Arts et Métiers ; le CNAM.
Il est installé dans les bâtiments de l’ancien Prieuré royal Saint-Martin-des-Champs. Nationalisé en novembre 1789, cet ensemble architectural considérable a été affecté au Conservatoire en 1798.
Le musée occupe les corps de bâtiments où étaient logés les moines de l’ancienne communauté religieuse ainsi que l’ancienne église prieurale.
L’ensemble a été largement réaménagé sous la Monarchie de Juillet et sous le Second Empire, sous la direction de l’architecte Léon Vaudoyer.
Un décor néogothique habille ainsi la nef et le chœur de l’ancienne église.
Fondé en 1794 sur une proposition de l’abbé Grégoire à la Convention Nationale, le Conservatoire National des Arts et Métiers était à l’origine un établissement destiné à former des techniciens et des ingénieurs à l’aide de démonstrations réalisées à partir d’objets scientifiques et techniques.
Si le CNAM est aujourd’hui un grand établissement d’enseignement supérieur et de recherche, son musée conserve l’ensemble des machines, modèles, dessins qui ont été utilisés tout au long des xixe et xxe siècles.
Les collections du Musée des arts et métiers comptent actuellement près de 46 000 numéros d’inventaire. Cela regroupe environ 80 000 objets (dont 20 000 photographies) et 15 000 dessins techniques formant le « Portefeuille industriel ». Seuls environ 2 500 objets sont présentés dans les galeries du musée, à Paris, le reste étant conservé dans des locaux spécialement aménagés et répondant aux normes de conservation préventive, à Saint-Denis.
Les premières collections ont été réunies à l’initiative du mécanicien français Jacques de Vaucanson.
En 1752, ce dernier installe à l’hôtel de Mortagne, rue de Charonne à Paris, un cabinet de mécanique où il donne des démonstrations, notamment avec les objets qu’il a conçus et construits, comme les automates. Certains d’entre eux, comme le moulin à organiser la soie ou le métier à tisser les étoffes façonnées, sont parmi les plus anciens des collections du Musée des arts et métiers.
Afin de favoriser la diffusion des savoirs techniques, autrefois réservés à une élite et diffusés par le biais des corporations et métiers, la Révolution va chercher à mettre à la disposition de tous les citoyens des collections scientifiques et techniques.
Le Conservatoire des arts et métiers va réunir les collections de cabinets de physique d’aristocrates ou de l’ancienne Académie royale des sciences.
Claude-Pierre Molard, qui avait été démonstrateur puis conservateur du prestigieux cabinet de Vaucanson, légué au roi en 1782, devient le premier administrateur du Conservatoire.
Les galeries du musée ouvrent leurs portes en mai 1802. Conformément à l’idée de l'abbé Grégoire, des démonstrateurs expliquent aux visiteurs le fonctionnement des machines. La collection va régulièrement s’enrichir, entre autres par le biais des expositions nationales des produits de l’industrie ou encore des expositions universelles, où le Conservatoire est généralement présent.
Aux instruments de mesure, toujours plus précis, s’ajouteront des modèles illustrant les perfectionnements industriels (papeterie, textile, arts du feu, génie civil, imprimerie, photographie, cinématographe, télégraphie, radiodiffusion, électricité, chemins de fer, aéronautique…)
L’exposition permanente du Musée des arts et métiers est organisée en sept collections thématiques : instruments scientifiques, matériaux, construction, communication, énergie, mécanique et transports.
Des présentations complémentaires insistent sur des points particuliers : le laboratoire de Lavoisier, le théâtre des automates, les maquettes d’enseignement de madame de Genlis.
Les techniques de construction et de fabrication des matériaux sont représentées par la fabrication des textiles, de Vaucanson à la mécanisation de la fin du xixe siècle en passant par Jacquard, les arts du feu (verreries d’Émile Gallé et céramiques de la Manufacture de Sèvres et des verreries de Murano), le développement de la métallurgie, la mise au point de procédés de production à grande échelle (comme la galvanoplastie), l’élaboration de matériaux synthétiques… Les éléments mécaniques et d'automatisme sont présentés dans des vitrines du xixe siècle.
Côté construction, on retrouve les outils (charpentier, maçon, tailleur de pierre) et les maquettes d’architecture (charpentes en bois, fermes métalliques, immeubles civils, ponts)…
Le musée continue à préserver le maximum d'objets inventifs dont la liste est sans fin...
Cette visite de deux heures nous permet simplement de comprendre qu'il faut revenir pour en voir un peu plus. La tâche est immense mais passionnante.
Très bonne idée de visite : MERCI à Marie-Claude